Faut qu'on parle - Aleksander

Fallait vraiment que je vois Aleksander. Je vous jure, je tenais plus vraiment en place depuis quelques jours. J'étais vraiment pas bien du tout. La situation me bouffait à petit feu et pas qu'un peu. Je me rendais vraiment malade avec tout ce qui se passait et je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même. J'arrivais à la caserne et demandais après lui et on me dit de patienter un moment. Je passais une main sur mon visage plutôt nerveux.

J'attendais donc à l'accueil qu'Aleksander vienne. J'étais toujours aussi nerveux. Je ne savais plus comment faire pour gérer la situation ni ce que j'allais vraiment décider au final. Etait-ce une bonne idée que je sois venu le voir? Après tout je ne savais pas moi-même ce que je désirais faire. Je me retournais au moment même ou il arrivait.

Salut.... désolé de débarquer comme ça à l'improviste à ton boulot... mais, il faudrait qu'on parle. T'aurais un peu de temps?

Je vous avouerais que je me sentais pas vraiment bien par rapport à ce que je venais lui annoncer. Je le suivais dans son bureau puis je le regardais.

Non je préfère rester debout en fait....

Je ne savais pas vraiment par ou commencer.... j'étais vraiment pas à l'aise. Je savais d'avance que j'allais lui faire beaucoup de mal. Déjà que je lui en faisait.... je baissais les yeux un petit temps.

Alek... je... je te remercie beaucoup pour la dernière fois pour ce que tu as fais... t'étais pas obligé..

Je parlais de quand j'avais été malade chez lui. Bref.... là n'était pas le sujet en fait...

Seulement depuis, j'ai pas mal réfléchi à la situation dans laquelle je me trouve et toi avec en l'occurence... et j'en suis venu à la conclusion que...

Je le regardais

Je ne peux pas continuer ainsi.... je crois qu'il vaut mieux qu'on... stoppe tout

Oh punaise, j'avais mal rien que de le dire... j'avais l'impression que je venais d'arracher une partie de mon être. Mais, ce n'était surement rien comparé à ce qu'il devait ressentir à cet instant au vu de sa réaction.

Je te fais déjà trop souffrir, je le conçois.... je pense qu'il vaut mieux arrêter les frais. Tu ne mérites pas d'être malheureux.... je t'empêche de vivre ta vie.... je crois que c'est mieux comme ça. Je souhaite que tu trouve quelqu'un de bien... qui t'aime sincèrement comme je t'aime mais je crois que c'est la meilleure solution pour toi qu'on ne se voit plus. Je t'empêche d'être heureux.

Je le regardais toujours et il avait raison. Valait mieux que je parte maintenant et ce avant que je change aussi d'avis car ce serait pas judicieux. J'avais mal mais je devais m'y faire. Après tout, j'étais marié et j'allais être père. Fallait que je l'oublie bien que c'était mission impossible pour moi car je l'aimais vraiment.

Bonne continuation à toi aussi et pas de problème je comprends.

Je serrais sa main vite fait et tournais les talons afin de m'en aller au plus vite. Je me retournais pas car sinon ça n'irait pas et je traçais droit devant moi. Il ne fallait pas que je flanche. En tout cas, pas maintenant et pas devant lui. J'avais mal.. le coeur brisé en somme. Je mis mes lunettes de soleil au passage. Arrivé dehors, je montais dans ma voiture garée sur le parking et je sentais les larmes me picoter les yeux.